
Aujourd'hui, Léna vous explique comment internet nous manipule et pourquoi c'est important d'en avoir conscience.
Des cookies pas très appétissants
Il y a quelques semaines, je vous ai raconté comment notre cerveau nous manipule, mais je dois vous avouer que ce n’est pas le seul à nous mentir… Et internet n’est pas tout à fait innocent dans cette histoire. Vous allez sûrement sur internet tous les jours, que ce soit pour faire des recherches, pour regarder des vidéos, pour aller sur les réseaux sociaux, pour faire des achats. Mais tout ce que vous faites sur la toile est enregistré pour être utilisé « contre » vous… Enfin, le mot « contre » est un peu fort mais en tout cas, ces données ne sont pas utilisées dans votre intérêt mais plutôt dans celui des plateformes que vous visitez.
Vous avez sans doute déjà vu des petits cookies à accepter à chaque fois que vous allez sur un site. Seulement, vous ne pouvez pas vous régaler de ces cookies pour le goûter, car ils ont un tout autre but : celui de régaler les sites sur lesquels vous vous promenez. Ils sont notamment faits pour enregistrer les recherches qu’on fait quand on navigue sur le web. C’est à cause de ces cookies que, quand vous faites des recherches sur un site pour acheter une jolie tasse, vous vous retrouvez harcelé.e par des pubs pour acheter cette tasse sur tous les sites sur lesquels vous allez après. Et parfois, à force de voir cette tasse partout, hé bien vous allez craquer et acheter cette tasse. Voilà, vous venez de vous faire manipuler !
Algorithmes et suggestions de contenus
Mais ce n’est pas le seul moyen qu’utilise internet pour vous manipuler. Vous avez sans doute déjà entendu le mot algorithme (et pas seulement en cours de maths). C’est grâce aux algorithmes que Netflix, Youtube, Spotify peuvent nous proposer des choses qui nous plaisent. Là vous allez me dire « mais c’est top ça ! je n’ai pas besoin de passer des heures à chercher des musiques que je pourrais aimer, Spotify me les sert sur un plateau d’argent ».
Hé bien oui mais non, déjà ça referme nos horizons musicaux. Mais le plus gros problème c’est surtout que ça referme nos esprits. Par exemple : vous allez sur Youtube, vous regardez une vidéo qui explique en quoi c’est trop bien de dire pain au chocolat plutôt que chocolatine, ça pique votre curiosité alors vous regardez une deuxième vidéo puis vous allez vous coucher. Mais Youtube lui ne dort jamais et se dit « wow il ou elle a regardé des vidéos sur le terme pain au chocolat, il ou elle doit bien aimer ça, on va lui en proposer plein d'autres pour qu’il reste sur Youtube ».
Et bam ! Quand vous retournez sur votre site de streaming vidéo favori le lendemain, votre page de recommandations n’est remplie que de vidéos sur le fait de dire pain au chocolat, alors vous continuez de regarder ça et un jour, c’est le drame : vous commencez à dire pain au chocolat et ne vous ne voulez même plus entendre le mot chocolatine.
Et voilà, vous avez de nouveau été manipulé. Donc vous avez compris, les plateformes se servent de ce qu’on regarde pour nous en montrer encore plus sur le même sujet pour qu’on ne quitte jamais ces plateformes. Bon, là c’est une blague sur la chocolatine mais du coup vous imaginez ce que ça peut donner sur les opinions politiques ou certaines théories…
Quelques conseils
Pour finir, voilà quelques conseils que je peux donner des conseils sur ce sujet. Faites attention aux cookies, sachez que vous pouvez aller dans les paramètres de votre navigateur pour les bloquer, et quand on vous demande d’accepter des cookies, cliquez sur paramètres plutôt qu’accepter pour pouvoir gérer les données que vous voulez bien transmettre (parfois ça peut être aucune). Ensuite, essayez au maximum de consulter du contenu varié sur internet, quand vous trouvez du contenu qui affirme quelque chose, essayez de trouver un article ou une vidéo qui explique l’inverse afin de vous construire votre propre avis.
Cet article est une retranscription d'une chronique radio de Léna, notre volontaire en service civique, pour la radio poitevine Pulsar.
Pour retrouver la chronique au format audio, rendez-vous à cette adresse (à partir de 20:57).